Duels, l'art du combat au Musée de l'Armée

Duels, l'art du combat, une exposition au Musée de l'Armée

• Les formes de duel, de l'Antiquité à nos jours
• Du rite initiatique à l'affirmation de l'héroïsme
• Interdictions et tolérance
• Une inspiration pour les arts et les lettres

Le duel sous toutes ses formes

Dans l'Antiquité, le duel héroïque est un moindre mal en cas de conflit militaire pour limiter les pertes humaines. Homère en est le plus célèbre conteur avec des affrontements épiques comme celui d'Achille et Hector. Au Moyen-Âge, le duel ordalique intervient lorsque la justice des hommes ne parvient pas à régler un différend. Le duel d’honneur connaît pour sa part son heure de gloire à l’époque moderne. Dans les mains de la noblesse, le duel devient une arme de justice personnelle. À travers les âges, le duel concerne toutes les couches sociales. Hommes ou femmes, nobles ou roturiers, bourgeois et ouvriers, tous les milieux connaissent des combats singuliers et voient l’instauration de formes de violence ritualisée qui parfois leur sont propres.
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La symbolique du duel, entre interdiction et tolérance

Le duel est une forme de violence programmée, ritualisée, voire même chorégraphiée et légitimée : elle répond à un protocole, qui, selon les époques et les pays, a été plus ou moins autorisé. Dans certaines sociétés, le duel peut prendre la forme d'un rituel initiatique de passage à l'âge adulte pour les jeunes hommes. Cela peut aussi faire partie des épreuxes à surmonter pour confirmer son appartenance à des associations de malfaiteurs ou des gangs. L'exposition analyse la symbolique du duel et sa résonance sociale. Les autorités politiques et religieuses le condamnent, mais tolèrent dans certains milieux la défense de l'honneur comme règle de savoir-vivre.

" La guerre n'est rien d'autre qu'un duel à une plus vaste échelle. " Carl von Clausewitz

Le duel dans les arts et les lettres

La pratique du duel est une composante essentielle de l'imaginaire romanesque. Les grandes figures guerrières de la mythologie grecque et les champions bibliques alimentent la littérature du Moyen Âge européen ; les héros des romans de chevalerie en sont les héritiers et inspirent à leur tour la création artistique des XVIe et XVIIe siècles, qui voit fleurir des Cyrus et des Rodrigue ; les duellistes du Grand Siècle sont à leur tour convoqués dans les romans de cape et d’épée du XIXe siècle. Les peintres s'emparent aussi de ce sujet, comme Rubens, Goya ou Jean-Léon Gérôme