Après la répétition / Persona - Ingmar Bergman / Ivo van Hove
Ivo van Hove transpose dans un dyptique théâtral deux chefs-d’oeuvre de Bergman, avec le talent de Charles Berling et Emmanuelle Bercot.
D'après Ingmar Berman
Ivo van Hove mise en scène
Avec Emmanuelle Bercot, Charles Berling, Justine Bachelet, Elizabeth Mazev
Après la répétition / Persona au Théâtre de la Ville
- Deux films bouleversants d'Ingmar Bergman transposés dans un dyptique
- Ivo van Hove, l'un des grands metteurs en scène contemporains
- Le jeu confirmé de Charles Berling et Emmanuelle Bercot
- Une réflexion sur la place de l'art et du théâtre
Ivo van Hove
Ivo van Hove s'est imposé comme l'un des metteurs en scène les plus intéressants de la scène contemporaine. Il débute sa carrière dans les années 1980 et dirige depuis 2001 l'Internationaal Theater Amsterdam (Toneelgroep Amsterdam), la grande institution théâtrale des Pays-Bas. Aussi prolifique qu'éclectique, le Belge séduit très tôt le public français par ses productions des Tragédies romaines de Shakespeare au Festival d’Avignon, d’Antigone au Théâtre de la Ville, puis jouit d’un double triomphe de Vu du pont d'Arthur Miller à l'Odéon (2015) et des Damnés d’après Visconti au Festival d’Avignon (2016). Il a récemment dirigé Isabelle Huppert à l'Odéon dans le chef-d'œuvre de Tennessee Williams, La Ménagerie de verre.
Le théâtre, tout ou rien
Dans Après la répétition, on suit l'engagement total et sans limites d'un metteur en scène (Charles Berling) qui fait répéter une actrice débutante dont la motivation vacille. Il ne quitte plus la salle de répétition, ne respirant que par son art. Persona s’ouvre sur le malaise aigu d’une comédienne (Emmanuelle Bercot) qui, en plein spectacle, s’interrompt brusquement au milieu d’une tirade, comme foudroyée. Sur scène, dans les coulisses et même à l’hôpital où elle est recueillie, plus un son ne sort de sa bouche.
" Pour l'un, l'art est tout, et pour l'autre, il ne vaut rien " Ivo van Hove
La place de l'art et de la création
Onze ans après sa création à la Maison des Arts de Créteil, Ivo van Hove reprend ce dyptique qui interroge sur la place de l'art et de la création. Dans une mise en scène très épurée, l'intensité du jeu des comédiens rend palpable le doute existentiel de l'artiste et les tourments de la vocation créatrice.