Nicolas de Staël au Musée d'Art Moderne de Paris
Une rétrospective riche d'œuvres jamais montrées pour comprendre les nuances et la variation du style de la production de Nicolas de Staël.
Exposition Nicolas de Staël au Musée d'Art Moderne
- Une rétrospective éblouissante et riche de pièces issues de collections privées, jamais montrées
- Toutes les nuances du style de Nicolas de Staël, entre abstraction et figuration, grands et petits formats, de la peinture épaisse et sombre des débuts aux paysages méditerranéens flamboyants
- Un parcours chronologique limpide qui illustre les grandes phases d'une vie tourmentée
- L'incroyable redécouverte d'un artiste archi-connu
Une rétrospective d'une richesse inouïe
L'exposition Nicolas de Staël rassemble environ 200 tableaux, dessins et gravures de 65 collections privées et de grandes institutions publiques. Une cinquantaine de pièces n'ont jamais été montrées dans des musées français. La rétrospective propose un nouveau regard sur le travail de l'artiste, en tirant parti d'expositions plus récentes ayant mis en lumière certains aspects méconnus de sa carrière.
Nicolas de Staël, un travailleur acharné à l'écart des modes
Nicolas de Staël nait en 1913 à Saint-Pétersboug dans une famille de la noblesse militaire russe. Lors de la révolution bolchevik, la famille quitte la Russie pour la Pologne, où Nicolas se retrouve orphelin. Il trouve refuge à Bruxelles chez les Forcero, une famille italo-russe. Après des études d'ingénieur, il se consacre à sa passion pour la peinture aux Beaux-Arts de Bruxelles. Les années 35 à 38 sont consacrées à des voyages particulièrement formateurs : le Midi de la France, l'Espagne, le Maroc, l'Italie. Il s'installe à Paris en 1938.
" C'est si triste sans tableaux, la vie, que je fonce tant que je peux. " Nicolas de Staël
La production de Nicolas de Staël, de 1940 à son suicide en 1955 à Antibes, est le fruit du travail acharné et frénétique d'un éternel insatisfait. Il produit pas moins de 1100 tableaux et autant de dessins, et trouve dans l'art un refuge à des questionnements existentiels permanents. Le peintre met en chantier plusieurs toiles en parallèle et les travaille par superpositions et altérations successives.
À chaque période une nuance de style
Le parcours chronologique montre les évolutions du style lors de périodes très courtes, une année ou deux. La peinture des débuts privilégie les tonalités sombres et la matière épaisse. Peu à peu, la matière se fluidifie et la luminosité vibrante éblouit, comme dans la superbe salle consacrée au voyage en Sicile en 1953. Entre abstraction et figuration, Nicolas de Staël ne cesse d'explorer de nouvelles voies, à l'écart des modes et des courants. Son " inévitable besoin de tout casser quand la machine semble tourner trop rond " l'amène à livrer un travail riche et complexe, toujours plus dense et concis.
Galerie d'images
Agrigente (1953) Collection particulière
Fugue (1951-52) The Phillips Collection, Washington
Parc des Princes (1952) Collection particulière
Paysage sur fond rose (1954) Collection particulière