Jours de joie, la comédie humaine d'Arne Lygre à l'Odéon

• Comment des retrouvailles et des rencontres fortuites débouchent sur une profonde introspection
• Stéphane Braunschweig orchestre avec brio cette pièce aux mille ressorts
• L'écriture inventive d'Arne Lygre pour comprendre les relations humaines

De souvenirs en rencontres

Sur un banc, dans un parc paisible recouvert de feuilles mortes, une mère a donné rendez-vous à ses enfants : sa fille qui vit à l'étranger et son fils, Aksle, qui habite près de chez elle mais qu'elle voit rarement. La tranquilité va être troublée par l'arrivée d'un couple en crise, puis d'un trio préparant l'enterrement d'un mari et père… Les conversations se croisent, sans filtre, surréalistes. Débarque alors Aksle, venu annoncer à sa mère et à sa soeur jumelle qu'il a décidé de disparaître. La pièce bascule alors dans une autre histoire, celle d'Aksie, de son amant David, de leurs familles et leurs amis. Doit-on retrouver Aksie coûte que coûte ou respecter son désir d'effacement ?

Huit comédiens, seize rôles

Huit acteurs incarnent seize personnages à la recherche du bonheur et de sens : deux mères, deux sœurs, deux amants, des orphelins de père et de mère, un veuf et une veuve, un voisin, une voisine… La pièce évolue entre farce comique et réflexion tragique. " Le metteur en scène et scénographe colle avec subtilité à la géométrie en mouvements et aux humeurs variables d'un texte aux multiples ressorts qui déclenche sans crier gare le rire ou le malaise. " (Les Echos)

" Jouer Lygre, c'est questionner par le théâtre ce qui, aujourd'hui, fait lien. " Stéphane Braunschweig

Arne Lygre, des mots simples pour décrypter la complexité des relations humaines

Né à Bergen en 1968, Arne Lygre est d’abord attiré par le métier d’acteur et ne commence à écrire qu’à l’âge de 25 ans. Sa pièce Maman et moi et les hommes, écrite en 1998, le fait connaître en Norvège et au-delà de la Scandinavie. Sa notoriété en France date des mises en scène de Claude Régy, notamment Homme sans but en 2006, et de Stéphane Braunschweig. Ce dernier se passionne depuis plusieurs années pour l’écriture à la fois simple et subtile du dramaturge norvégien. Dès 2011, alors directeur du Théâtre national de la Colline, il met en scène Je disparais et Tage unter (Jours souterrains). À l’Odéon, il a traduit et mis en scène Nous pour un moment, la deuxième pièce d’Arne Lygre. Cette pièce parle aussi de l’instabilité des relations et des identités.