Les Raisins de la colère au Théâtre Michel
Une version intense et en musique du chef-d'œuvre de John Steinbeck. La musique live d'un trio convaincant participe pleinement à l'incarnation par Xavier Simonin.
Xavier Simonin adaptation et mise en scène
Avec Xavier Simonin et en alternance Manu Bertrand ou Glenn Arzel, Stephen Harrison ou Sylvain Dubrez, Claire Nivard ou Roxane Arnal
Les Raisins de la colère sur fond de musique folk au Théâtre Michel
- L'histoire poignante d'une famille de paysans chassés de leur terre, à la recherche de travail et de dignité en Californie
- Une narration en musique, originale et impactante, du chef-d'œuvre de Steinbeck
- Des extraits de l'œuvre chantés au rythme de la musique folk américaine
- John Steinbeck, prix Nobel de littérature, un auteur engagé auprès des plus démunis
Les raisins de la colère
Le chef-d'œuvre de John Steinbeck relate l'odyssée de la famille Joad, paysans chassés de leurs terres par la Grande Dépression. Le roman suit leur migration en camionnette vers la Californie, en quête d'un avenir meilleur. Confrontés à la misère et à l'exploitation par les grands propriétaires terriens, ils font preuve de dignité et de résilience face à l'adversité cruelle et cynique. Publié en 1939, le roman connaît un succès fulgurant et obtient le prix Pullitzer en 1940. La langue directe et accessible transmet une profonde empathie avec les personnages meutris. Le roman a été immortalisé au cinéma par John Ford en 1940, avec Henry Fonda dans le rôle de Tom Joad.
Une narration incarnée par Xavier Simonin
Dans une scénographie intimiste très réussie, Xavier Simonin restitue les moments-clé de l'œuvre dans une narration menée tambour battant où il incarne à tour de rôle les principaux personnages : les grands-parents, les parents Pa' et Ma', les fils Noah,Tom et Al, l'aînée des filles Rose of Sharon, le pasteur défroqué Jim Casy qui a perdu ses convictions... Le choix de mise en scène exige une réelle prouesse d'acteur. Xavier Simonin réussit son pari, même si l'on aurait aimé plus de subtilité et surtout de modulation dans le ton pour plus de vérité et d'émotion.
" Et la colère commence à luire dans les yeux de ceux qui ont faim. Dans l'âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines. "
Au son de la musique folk américaine
Un trio convaincant manie les guitarres, la contrebasse et le chant pour restituer l'atmosphère du roman sur des mélodies de musique folk américaine. C'est la grande réussite de la pièce : la musique est bien plus qu'une illustration, c'est une composante de la narration. Les chansons émouvantes disent beaucoup de la souffrance et de la solidarité familiale dans l'altérité. Les musiciens dialoguent souvent avec le narrateur, dans des moments de grande complicité.
John Steinbeck, auteur engagé auprès des plus démunis
John Steinbeck (1902-1968) grandit à Salinas, dans une région agricole de Californie, au sein d'une famille de classe moyenne. Il est témoin des difficultés rencontrées par les fermiers et les travailleurs migrants, ce qui a profondément influencé son travail littéraire et son engagement social. Il commence des études littéraires à l'université de Stanford, mais les abandonne sans diplôme et se lance dans l'écriture. Pour survivre, il fait de nombreux petits boulots et s'installe ensuite à Monterey où il exploite un lopin de terre en auto-suffisance. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent "Des souris et des hommes", "A l'est d'Éden" et "Les Raisins de la colère". Steinbeck manifeste dans son œuvre une profonde empathie pour les populations défavorisées et marginalisées : ouvriers, paysans, minorités raciales. Il est l'ardent défenseur de la dignité humaine et lutte contre toutes les injustices. Son style est marqué par un réalisme poignant dans une prose directe, simple et évocatrice. Il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1968.