Au Musée d'Orsay, la naissance de l'Impressionnisme

• Le coup d'éclat d'artistes en révolte qui donna naissance à un courant majeur
• Les fondements : privilégier la perception, la sensation et la nature à l'air libre
• Confrontation avec des pièces académiques de l'époque

Paris, 18 avril 1874

Ce jour-là, la première exposition impressionniste était organisée à Paris. Rejetant les règles académiques de leur époque, Monet, Degas, Pissaro, Renoir, Cézanne, Morisot et bien d'autres organisent leur propre exposition pour montrer un courant radicalement novateur : l'Impressionnisme. Dans un contexte historique marqué par la guerre franco-prussienne de 1870 et l'insurrection de la Commune, 31 artistes déterminés explorent de nouvelles directions. Ce « clan des révoltés » peint des scènes de la vie moderne, ou des paysages aux tons clairs et à la touche enlevée, croqués en plein air. Comme le note un observateur, « ce qu’ils semblent rechercher avant tout, c’est l’impression ». C'est d''ailleurs le fameux tableau de Monet "Impression, soleil levant" qui donna son nom à ce courant prodigieux.

Les fondements

Cette jeune génération d'artistes rejette l'académisme qui prévaut dans les Salons, ses normes corsetées et sa facture trop lisse. Les Impressionnistes veulent un Art sensible, fondé sur les émotions et la perception plutôt que le rendu exact du réel. Ils peignent le quotidien, l'intime, la modernité conquérante du Second Empire ou encore le vie en plein air sublimée par des couleurs claires et des touches parsemées sur la toile.

" Je veux peindre l’air dans lequel se trouve le pont, la maison, le bateau. La beauté de l’air où ils sont, et ce n’est rien d’autre que l’impossible. " Claude Monet

Confrontation avec l'académisme

L'exposition présente une sélection d’œuvres montrées à l’exposition impressionniste de 1874 et les fait dialoguer avec des tableaux et sculptures présentés au même moment au Salon officiel. Cette confrontation passionnante permet de comprendre le choc et la rupture provoqués par les Impressionnistes, mais aussi de les nuancer par des parallèles et recoupements inattendus entre la première exposition impressionniste et le Salon.