Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach à l'Opéra Bastille
Le chef d’œuvre ultime de Jacques Offenbach est un bijou mélodique qui rassemble trois histoires imbriquées aux accents surnaturels.
Opéra fantastique en un prologue, trois actes et un épilogue (1881)
Eun Sun Kim direction musicale
Robert Carsen mise en scène
Michael Levine décors et costumes
Benjamin Bernheim / Dmitry Korchak Hoffmann
Pretty Yende Olympia
Antoinette Dennefeld Giulietta
Rachel Willis-Sørensen Antonia
Christian Van Horn Lindorf, Coppélius, Dapertutto, Miracle
Angela Brower La muse, Nicklausse
Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris
Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach à l'Opéra de Paris
- Sommet de la carrière de Jacques Offenbach, son œuvre ultime et "sérieuse"
- Une œuvre singulière, mélodique et fantastique
- La mise en scène légendaire de Robert Carsen, facétieuse et spectaculaire
- Une équipe artistique de haut vol avec notamment la soprano sud-africaine Pretty Yende
L'argument
Les Contes d’Hoffmann rassemblent trois histoires enchâssées dans une qui appartiennent au même fantasme. Dans une taverne, Hoffmann s’enivre au son d’une beuverie d’étudiants puis entame le récit de ses amours malheureuses. Changeant d’identité au fil des récits, il décrit comment il s’éprend successivement d’Olympia (poupée mécanique à la voix éblouissante), de Giulietta (courtisane ravageuse qui vole le reflet des hommes qu’elle croise) et d’Antonia (chanteuse atteinte de la maladie de sa mère, qui à vouloir chanter risque de mourir).
Un opéra fantastique
Les Contes d’Hoffmann sont un monument du répertoire lyrique de la fin du XIXe siècle. Offenbach, dont le succès des œuvres légères était à son comble, estimait qu’il n’obtiendrait la consécration qu’en signant une œuvre dite sérieuse. La mort l’emporta avant qu’il puisse achever son unique opéra et savourer le succès retentissant de cette ultime création. Le compositeur laissa une pièce fantastique dans tous les sens du terme. Son mystère se décèle aussi bien dans les questionnements qu’elle soulève que dans les débats musicologiques qu’elle a suscités.
Belle nuit, ô nuit d’amour, souris à nos ivresses ! Nuit plus douce que le jour ! Ô belle nuit d’amour !
Robert Carsen
Le Canadien Robert Carsen est l'un des plus célèbres metteurs en scène d'opéra du moment. Il a travaillé pour des productions des plus grandes scènes du monde, et c'est un habitué de l'Opéra de Paris où il a signé une quinzaine de mises en scène. C'est aussi un grand metteur en scène de théâtre et un scénographe d'expositions : on se souvient de Marie-Antoinette au Grand Palais et de Charles Garnier à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Le metteur en scène se joue ici de l’œuvre d’Offenbach et propose une mise en abyme facétieuse et spectaculaire qui n'a pas pris une ride depuis sa première création en 2000. Robert Carsen, qui aime à représenter le théâtre dans le théâtre, plonge le spectateur dans l’univers d’un Opéra, de la scène aux coulisses, et questionne, par cette mise en abyme vertigineuse, les notions d’anti-héros et d’idéal féminin.
Images des représentations en 2016 à l'Opéra Bastille dans la même mise en scène de Robert Carsen